mercredi 30 novembre 2011

Notre projet

Nous sommes un groupe de deux élèves de 1èreS1 du lycée de l'Arc à Orange.
Nous avons créé ce blog afin d'illustrer notre TPE (Travaux Personnels Encadrés) sur la maladie qu’est la peste, plus précisément celle de 1348 nommée peste noire.


Le choix de notre thème est dû au fait que l’on souhaitait un sujet concernant la santé. Nous nous sommes intéressées tout d’abord  aux épidémies qui ont touché le monde. La peste étant celle qui a marqué l’histoire et qui subsiste à travers les siècles, elle a donc éveillé notre curiosité.


Nous espérons que ce site sera clair et concis afin que tous puissent comprendre cette maladie. N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques ou suggestions afin de rendre notre travail plus abouti.
Problématique


Qu’elles sont les impactes de la peste noire sur les populations ? En quoi cela a été positif ?

 Introduction 

La peste noire est une pandémie(ou épidémie) de peste bubonique(bubon noire) qui  a affecté toute l’europe entre 1346 et 1350. Elle cause la mort de 30% à 50% de la population française (exemple: de 1347-1348 à Marseille; il y a eu 40% des paysans). 
Tout d'abord nous nous demanderons quelles sont les symptomes de la peste noire, puis les causes de transmissions, ensuite les traitements et pour finir l'impacte de la peste noire sur les populations.
I-Les symptômes
Les populations n’ont pas conscience que le mal dont elles souffrent est dû à des causes naturelles.
Elles y voient un signe de la colère de Dieu et cherchent des responsables.

Inévitablement, les groupes marginaux de la société sont désignés comme victimes expiatoires.
Les Juifs sont les premières cibles de cette colère. Accusés d’avoir empoisonné les puits, ils font l’objet de massacres répétés en France, en Suisse et en Allemagne.

Diagnostic biologique de la peste
Chez les malades La confirmation biologique de la peste
est réalisée soit par des examens bactériologiques
(culture de Y. pestis) soit par des tests immunodiagnostiques (détection de l’antigène ou des anticorps anti-F1). Pendant la phase aiguë de la peste bubonique, la sérosité à
l’intérieur du bubon doit être prélevée par ponction avec une aiguille de gros calibre après avoir injecté une petite quantité d’eau physiologique stérile et apyrogène. Pour la peste pulmonaire, le diagnostic est effectué à partir de crachat. Il est possible également de faire une hémoculture mais il faut savoir que la bactériémie n’est pas constante (faux négatifs). Le diagnostic post-mortem est effectué sur des prélèvements obtenus par ponction du foie et des poumons du cadavre. Si l’analyse bactériologique ne peut être effectuée sur place, les échantillons pathologiques doivent être transportés dans le milieu gélosé de Cary Blair, à l’abri de la chaleur et de la lumière. Pendant la phase de convalescence, un prélèvement de sérum ou de sang total déposé sur du papier buvard permet une confirmation rétrospective par détection des anticorps spécifique de l’antigène F1. Y. pestis étant un germe hautement virulent, tout transport et toute manipulation des prélèvements doivent se faire en respectant les règles de sécurité biologiques appropriées.

Sur les rongeurs et les puces

A partir de rongeurs capturés vivants (qui sont des réservoirs potentiels du bacille de la peste), la recherche de Y. pestis s’effectue à partir d’un broyat de la rate de l’animal euthanasié. Au préalable, il est important de débarrasser ces animaux de leurs puces par brossage de leur pelage. La présence du bacille de la peste dans les puces récoltées est recherchée à partir du broyat d’un lot de puces. La recherche d’anticorps anti-F1 est réalisée surle sérum des rongeurs obtenu après décantation
du sang recueilli par ponction cardiaque ou sur le sang total séché sur buvard.
Sur les cadavres de rats, la recherche de Y. pestis ou la détection de l’antigène F1 s’effectue par testbandelette à partir des ponctions ou des broyats de rat
La Bactériologie
Caractères bactériologiques et
culturaux
Y. pestis est une Entérobactérie Gram négative, aérobieanaérobie
facultative. Dans les produits pathologiques
elle se présente sous forme de cocco-bacilles à coloration
souvent bipolaire (Wayson, Gram), immobiles, très souvent isolés, parfois ovoïdes ou globuleux. En culture, elle
présente un certain pleiomorphisme : sur gélose les formes bacillaires plus allongées prédominent tandis qu’en bouillon ce sont des coccobacilles  en amas ou en courtes
chaînettes, parfois en rangées parallèles. Dans les cultures anciennes, on observe des
formes de dégénérescence, éléments arrondis, piriformes. Le diagnostic de la peste par
 examen microscopique d’un  frottis est peu spécifique et peu sensible. La croissance de
Y. pestis est possible de 4°C à  42°C mais la température optimale se situe entre 28° et 30°C.
 Ce bacille tolère des pH de  5 à 9,6, l’optimal  tant entre 7,2 et 7,4. La croissance de Y. pestis
 est lente. Après 48h,  la culture en milieu liquide (bouillon ordinaire, cerveaucoeur, eau peptonée) reste limpide  avec un voile fragile et un dépôt floconneux (ou des stalactites granuleux). Girard avait l’habitude d’utiliser l’aphorisme “ tout germe qui, au sortir de l’organisme, trouble le bouillon et pousse en 24h n’est pas la peste ”. En milieu gélosé cerveau-coeur après 48h, Y. pestis se
présente sous forme de fines colonies (diamètre <1mm), mates et translucides, rappelant un oeuf au plat. Dans les foyers d’endémie pesteuse où les prélèvements sont souvent contaminés, l’emploi d’un milieu YCIN, plus sélectif contenant des antibiotiques (Cefsulodine, Irgasan,
Novobiocine) permet d’améliorer le taux de confirmation et d’observer après 36 heures des petites colonies (diamètre 1mm), mates au centre rouge et légèrement bombées.
Enrichissement par inoculation chez la souris
Les rongeurs de laboratoire (souris, rat) sont
généralement sensibles à Y. pestis, et succombent
par septicémie en 3 à 10 jours après l’injection
d’un échantillon pesteux. Pour augmenter la
sensibilité du diagnostic bactériologique, il est
recommandé d’inoculer le prélèvement suspect
à des souris, par voie intra-péritonéale. Le décès
de la souris par la peste doit être confirmé par
l’isolement de Y. pestis à partir du sang ou de la
rate de l’animal.


Détection de Y. pestis par
PCR
La méthode d’amplification génique (PCR) est
reconnue pour sa sensibilité et sa capacité à détecter
des bacilles difficiles à cultiver ou non
viables (après antibiothérapie). Mais, dans les
conditions opérationnelles du programme de
lutte contre la peste à Madagascar, la PCR F1
est difficilement applicable et n’est actuellement
pas recommandée en raison des mauvaises conditions
de prélèvement et d’acheminement des
échantillons cliniques.


Détection d’antigène F1 par ELISA ou
bandelette

Le manque de laboratoires fonctionnels dans les pays d’endémie pesteuse est un handicap sérieux pour la confirmation rapide des cas suspects de peste. L’analyse bactériologique est la méthode de référence incontestable mais elle est difficilement réalisable dans
les formations sanitaires en périphérie. L’antigène capsulaire F1de Y. pestis est spécifique, thermostable et abondamment excrété à 37°C. Il est détectable par une méthode ELISA ou tout simplement par une bandelette de diagnostic rapide développée et validée sur le
terrain par les Instituts Pasteur de Madagascar et de Paris, en collaboration
avec le Ministère de la Santé. Cette bandelette permet de porter avec une grande fiabilité et rapidité (15 mn), un diagnostic de peste bubonique ou pulmonaire au lit du malade et ainsi d’accélérer la mise en œuvre du traitement et de l’alerte des équipes de districts. Le Ministère de la Santé l’a incluse depuis 2002 dans l’arsenal diagnostic des formations
sanitaires périphériques. Cette bandelette permet aussi d’établir
un diagnostic rapide de peste chez les rats morts suspects. Elle
devient donc un outil capable de lancer l’alerte en dépistant les épizooties
murines, avant les premiers cas humains. Ces bandelettes sont produites au Laboratoire Central Peste à l’IPM.(voir annexe)
La concentration de l’antigène
F1 est liée à la densité bacillaire.
Pendant la phase aiguë de la maladie,
l’antigène F1 est très abondant
dans le bubon et le crachat.
Sa concentration commence à
décroître environ 2 jours après
le début d’un traitement antibiotique,
mais elle reste encore
détectable pendant 4 à 5 jours.
La concentration d’antigène F1
dans le sang et les urines est
plus faible. Le test se négative
plus précocement que dans les
bubons et les crachats. Par contre, l’antigénémie F1 est
un bon marqueur de gravité et
de pronostic de la maladie. Elle
peut servir aussi d’indicateur
d’efficacité d’un traitement antibiotique.
La bandelette F1 est utilisable
sur tout type de prélèvement.

Définitions des cas de peste
Avant 1998, l’IPM n’employait que la bactériologie pour la confirmation de la peste.
Depuis, selon les résultats biologiques, les cas de peste sont classés en 3 catégories:
- Cas confirmés: isolement de Y. pestis ou positivité en antigène F1 ou séroconversion
anticorps anti-F1
- Cas probables: positivité en microscopie ou séropositivité anti-F1 sur un sérum
- Suspects cliniques: bilan biologique négatif ou malade non testé

Sérologie anticorps anti-F1 et marqueurs
séro-épidémiologiques de la peste
La surveillance de la peste humaine à Madagascar est basée sur la déclaration
obligatoire des malades suspects, leur confirmation biologique et si
nécessaire des enquêtes séro-épidémiologiques par la détermination de la
séroprévalence en anticorps anti-F1 (méthode ELISA) dans les villages.
La surveillance des rats et des autres petits mammifères consiste à déterminer
sur les animaux piégés vivants, l’index pulicidien, le % des animaux
porteurs de Y. pestis et leur séroprévalence en anticorps anti-F1.
On peut également apprécier le niveau de circulation du bacille de la peste
chez le chien, animal gardant des traces de l’infection. La séroprévalence
anti-F1 chez cet animal sentinelle est un marqueur fiable et économique
pour la surveillance de la peste à l’échelle d’un district.



II- Les causes de transmissions
1)     Legende du shéma (annexe)
L’agent de la bacille est la puce et le pou, ils absorbent  puis regurgitent le sang. Lorsque la puce et le pou infecté et  piquent un rat, le bacille  va se multiplier dans son tube digestif, pour finalement le tuer.
La puce ou le pou quitte alors sa victime pour en trouver une autre, comme l’homme.
L a transmission peut se faire lorsque l’homme, manipule ou découpe de la viande infecté, ou encore lors d’un contacte avec des objet contaminé. Yersinia pestis peut survivre chez l’homme « grace » aux nutriment des cellule hôtes et en empêchant la phagocytose et d’autres mécanisme de défence.

2)     hygiène

Au moyen-âge, ils n’avaient pas la même notion de l’hyginéne qu’aujourd’hui. En effet seul les gens riches pouvaient s’offrire le bain chaud, tandis que les population plus pauvre n’avaient pas ce luxe et se contentaient de bain publique.
Cepandant, dans les rues l’hygiène était  moin importante pour les contemporains de cette époque.  Dans les villes les rues étaient  étroite  ldes excrément humain pouvait y être vue mais également les eaux usagés
On sait aujourd’hui que pour lutter contre la peste bubonique il est important d’avoir une hygiène convenable,se laver tous les jours mais également avoir un propreté vestimentaire (pour limiter les poux et les puces) il faut aussi avoir un logie propre et évité l’accumulation d’ordures ménagéres .
III-traitement 
1)la découverte de la bacille de la peste
a)yersinia pestis description de la bactérie:
Y. pestis est une bactérie gram-négative[1] de la famille des entérobactérie[2], groupe des gamma Protéobacteries[3]. Les analyses moléculaires indiquent qu'il s'agit d'un clone ayant émergé depuis 20,000 ans d'un ancétre commun à Yersinia pseudotuberculosis qui est une bactérie environnementale, enteropathogène pour l'homme. Il est possible de classer les souches de Y. pestis en trois biovars : le biovar Antiqua (fermentation du glycérol et réduction des nitrates), biovar Medievalis (fermentation du glycérol et absence de réduction des nitrates) et biovar Orientalis (absence de fermentation du glycérol et réduction des nitrates).


                                                                                          



                                                                                        
                                                                                               

                                                                                                       le bacille de la peste par coloration de gram 


b)Alexandre Yersin
Alexandre Yersin né en 1863 à Lanvaux (Suisse).  Son père meurt avant sa naissance .
En 1883 il commence ces études de médecine  à Lausanne puis à Marburg en Allemagne . il continue en 1885 ces études à Paris, à l'Hôtel Dieu , dans le service du docteur Comil, rencontre avec Emile Roux (Médecin et biologiste) qui le fait entrer dans le laboratoire de L. Pasteur, à l'Ecole normale supérieure, où il participe aux séances de vaccination contre la rage. En 1887 il es reçu à l'externat des hôpitaux. Entre dans le service du professeur J.-J. Grancher, à l'Hôpital des Enfants-malades.
1888 Soutient sa thèse de doctorat en médecine : Etude sur le développement du tubercule expérimental, qui lui vaut la médaille de bronze de la Faculté de médecine de Paris (1889). Entre mai et juin, suit le cours de bactériologie de R. Koch, à Berlin.
1889 Nommé préparateur du premier
cours de microbiologie de l'Institut Pasteur. Prend part aux travaux de E. Roux(voir annexe)  sur la diphtérie, et à la rédaction des mémoires sur le bacille diphtérique et sa toxine, qui paraissent dans les Annales de l'Institut Pasteur. Obtient sa naturalisation française. En 1890 Quitte l'Institut Pasteur pour devenir médecin des Messageries maritimes sur la ligne Saigon-Manille.
1892-1894 Effectue trois missions d'exploration en pays Moïs (Indochine) et découvre le plateau du Lang-Bian où s'élèvera plus tard la ville de Dalat.
1894 A la demande du Gouvernement français et de l'Institut Pasteur, se rend à Hong-Kong, pour y étudier la nature de l'épidémie de peste qui y fait rage et isole, le 20 juin, le bacille responsable de la maladie. Démontre l'identité entre la maladie humaine et celle du rat dont il souligne le rôle dans l'épidémie. Au mois de juillet, E.
Duclaux communique à l'Académie des sciences la note de Yersin sur La peste bubonique de Hong-Kong.
1895 Est envoyé sur la petite île de Nossi-bé, proche de Madagascar, où il autopsie des malades atteints de fièvre bilieuse hématurique. De retour en France, poursuit au laboratoire d'Emile Roux (Institut Pasteur) ses travaux sur le bacille de la peste et prépare un sérum anti pesteux. Obtient une nouvelle mission à Nhatrang, où il installe un petit laboratoire (devenu Institut Pasteur de Nhatrang en 1905) pour y étudier les maladies du cheptel indochinois.
1896 Départ pour la Chine, où il expérimente à Canton, puis à Amoy le sérum anti pesteux reçu de l'Institut Pasteur de Paris. Edifie de nouveaux bâtiments pour son laboratoire de Nhatrang et obtient une concession, à Suoi Giao, pour y créer une station agricole.
en 1897il se rend à Bombay (Inde), où la peste vient d'éclater, avec d'importantes provisions de sérum anti pesteux. Les résultats des injections sont décevants. Le vaccin, utilisé par W.
Haffkine, n'est pas plus efficace. P.-L. Simond, envoyé par l'Institut Pasteur, vient le relayer.
1902-1904 A la demande de P. Doumer, gouverneur général de l'Indochine, crée et dirige l'Ecole de médecine de Hanoi.  
1916 Elu correspondant pour la section de médecine et de chirurgie de l'Académie des sciences. Prix Lecomte de cette même académie (1927).
1934 A la suite du décès de E. Roux, le conseil d'administration de l'Institut Pasteur crée le Conseil scientifique de l'Institut Pasteur dont A. Yersin devient membre . Il est nommé dans le même temps directeur honoraire de l'Institut Pasteur de Paris dont il vient chaque année présider l'assemblée générale.
 
Le 28 février 1943il  décède, dans sa maison de Nhatrang.
2)Les traitement d’hier et d’aujourd’hui

a)Les traitements au moyen-âge
La médecine du XIVe siècle était bien impuissante face à ce fléau, qu’est peste qui se répandait. Les médecins débordés ne savaient que faire devant cette maladie qui les atteignait, tout autant que leurs patients. Néanmoins, quelques conseils, vains, étaient donnés :
  • brûler des troncs de choux et des pelures de coing 
  • allumer des feux de bois odoriférants dans les chaumières 
  • faire bouillir l'eau et rôtir les viandes;
  • prendre des bains chauds 
  • pratiquer l'abstinence sexuelle 
  • pratiquer de nombreuses saignées 
  • administrer des émétiques et des laxatifs, l'effet obtenu étant l'affaiblissement des malades qui meurent ainsi plus rapidement 
  • organiser des processions religieuses solennelles pour éloigner les démons(flageleur)
b)Les traitements aujourd’hui
Il est essentiel de poser le diagnostic et de traiter rapidement pour éviter les complications et réduire la mortalité. Le traitement, antibiothérapie et traitement symptomatique, est très efficace et permet de guérir pratiquement tous les sujets atteints si le diagnostic est posé à temps.La gentamicine est l’antibiotique qui aujourd’hui est le plus éfficace mais il y a également streptomycine  et Doxycyline (voir annexe)
3) Prévention
Pour les personnes résidant en zone d'enzootie :
  • Supprimer les abris et les sources de nourriture pour les rongeurs
  • Prévenir l'accès des maisons aux rongeurs
  • Traiter les chiens et chats domestiques par insecticide
  • Ne pas rentrer en contact avec des rongeurs sauvages morts
  • Manipuler les chats malades avec précautions
Pour les personnes ayant des activités extérieures (promenade, camping, activités de recherche scientifique sur la rage) dans les zones d'enzootie :
  • Ne pas manipuler d'animaux malades ou morts
  • Ne pas enter en contact avec les terriers et les nids des rongeurs sauvages
  • Utiliser des répellents cutanés contenant du N, N-diethyl-m-toluamide (DEET)
  • Traiter les animaux de compagnie avec un insecticide
  • Pour les chasseurs, manipuler les animaux morts avec des gants
Pour le personnel soignant ou les personnes ayant des contacts rapprochés avec un patient :
  • Isoler les patients (cf. supra)
  • Administrer une antibioprophylaxie aux personnes contact < 2 mètres de patients suspectés/ confirmés de peste pulmonaire.
Pour le personnel de laboratoire la manipulation des produits biologiques doit être conduite en laboratoire de classe 2 dont on respectera les consignes (manupilation sous hote, port de gants) Pour les vétérinaires et leurs aides doivent être informés du risque de peste dans les régions où des cas ont été diagnostiqués. Ils doivent porter des gants et des lunettes de protection et se prémunir de l'inhalation de particules infectantes au contact de chats malades, fébrile avec adénopathies, abscès sous-mandibulaires ou pneumonie.


IV-Impacte sur les populations
La peste eut d’importantes conséquances économiques, sociales et religieuses :
-la main d’œuvre est presque inexistente et son coût augmenta, en particulier dans l’agriculture(cela fut benefique pour les paysans car leur niveau de vie augmenta). De nombreux villages furent abandonnés, les moins bonnes terres retournèrent enfriche et les forêts se redéveloppère.
-les revenus fronciers s’éffondrèrent suite à la baisse du taux des redevances et la hausse des salairs.
a) le bilan humain
Les sources documentaires sont assez éparses et couvrent généralement une période plus longue, mais elles permettent une approximation assez fiable. Les historiens s’entendent pour estimer la proportion de morts entre 30 et 50 % de la population européenne. Les villes sont plus durement touchées que les campagnes du fait de la concentration de la population, mais aussi des disettes et difficultés d’approvisionnement provoquées par la peste. Il semble qu’en Europe, la tendance était à la diminution de la population depuis le début du XIVe siècle, du fait des famines et de la surpopulation. Cette décroissance dura jusqu'au début du XVe siècle, amplifiée par la surmortalité due à la peste.
En France, entre 1340 et 1440, la population a décru de 17 à 10 millions d'habitants soit 42 % de moins. Le registre paroissial de Givry (Saône-et-Loire), l'un des plus précis, montre que sur environ 1500 habitants, 649 enterrements eurent lieu en 1348, dont 630 de juin à septembre, pour une paroisse qui en comptait environ 40 par an habituellement, soit un taux de mortalité de 40,6 %.
b) Une résistance aux antibiotiques
Jusqu'à récemment, les cas de résistance du bacille de la peste (Yersinia pestis) aux antibiotiques étaient pratiquement inexistants. Jusqu'en 1995, où une souche, isolée chez un malade de Madagascar, s'était révélée multi résistante, non sans vivement inquiéter les chercheurs.
L'analyse de cette souche a révélé sans surprise que cette résistance était provoquée par un plasmide, un agent transmetteur commun et bien connu des généticiens. Les plasmides bactériens sont des molécules circulaires constituées d'ADN double brin (bicaténaire) extra chromosomiques, capables de se répliquer de façon indépendante dans les bactéries hôtes et de se transmettre de façon régulière et stable des bactéries mères aux bactéries filles au cours de la croissance bactérienne, bien que leur présence ne soit pas indispensable au métabolisme normal de l'hôte bactérien.
La présence d'un plasmide dans une souche bactérienne implique deux propriétés fondamentales : la réplication de l'anneau plasmidique, autrement dit la synthèse de matériel plasmidique par la bactérie hôte, et ensuite le transfert de ce matériel, par différentes voies, entre deux bactéries distinctes, comme s'il s'agissait d'un agent contaminant.
Les équipes d'Elisabeth Carniel, de l'Institut Pasteur de Paris, et de Jacques Ravel, du TIGR (The Institute for Genomic Research, USA), ont comparé le séquençage du plasmide malgache avec celui communément présent dans des bactéries comme E. coli ou Salmonella isolées dans de la viande de porc, de bœuf, de poulet ou de dinde aux Etats-Unis, pour conclure en leur similitude. "Trouver chez le bacille de la peste un plasmide habituellement présent chez les salmonelles est un gros problème", déclare Jacques Ravel. Les chercheurs n'ont encore pu déterminer le mode de transmission, mais estiment nécessaire de surveiller l'évolution de ce plasmide chez Yersinia pestis, notamment dans les secteurs ou ce bacille entre fréquemment en contact avec la salmonelle, comme l'Asie, l'Afrique et le sud-ouest des Etats-Unis.



[1] Bactérie qui, lors de la coloration par la méthode de Gram, élimine le cristal violet et apparaît rose.

[2] bactérie du tube digestif

[3] bactérie luminescente















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